Mon double s'appelle Marion.



Mon double et moi, nous avons affronté les bancs de l école ensembles jusqu'au baccalauréat. Minutes pour minutes, nous avons partagé nos vies. Seules dans mos activitées sportives nous n'étions plus Marion et Raphaelle, mais Marion ou Raphaelle. Se cacher de l'autre était chose perdue d'avance. Dans notre quete d'identité nous nous sommes disputées l'attention de nos parents pour essayer de nous définir comme personne à part entière. Quelque part nous nous sommes malgré tout partagé les roles, à vouloir toujours la différence, nous avons parfois trouvé la complémentarité.



Trouble de l identité. Ne plus savoir avec exactitude qui est qui sur nos photos d'enfance. Confondre l'autre avec son reflet dans une glace. Entendre son double lors d'un enregistrement de sa propre voix.



Et maintenant qu'est ce qu'il en reste? Maintenant que nous sommes grandes et vivont à presque 1000 kilomètres l'une de l'autre...une inguérissable solitude, un spleen, qui flotte sur ma vie, une partie manquante. Mon monde n'est plus Marion et puis les autres mais les autres qui ont pris toute la place, que j'avais négligés jusque-là et qui me font encore peur.